L�usage des outils numériques s�est largement développé dans les études prosopographiques, toutes périodes confondues. L�apport indéniable en termes de stockage et d�interrogation des données s�accompagne également d�une réflexion, induite par ce nouvel outil, sur les pratiques héritées d�une longue tradition érudite. Le recours à une base de données relationnelle permet de s�interroger sur le processus de fabrication d�une notice prosopographique, interrogation d�autant plus nécessaire en prosopographie attique que l�on travaille avec des sources lacunaires dont le texte lui-même est souvent difficile à établir. Ce questionnement sur la méthode, et donc sur la validité des données publiées dans un catalogue qui sera le support de multiples études, n�est pas neuf, mais il est renouvelé par la nécessité de traduire la démarche prosopographique dans le langage des bases de données relationnelles. Il s�agit donc, dans un premier temps, de parcourir la longue tradition de la prosopographie attique pour voir quelle place a pris le discours de la méthode depuis la fin du xix e siècle. Dans un second temps, l�article tente de montrer, en s�appuyant sur un exemple précis détaillé en annexe, que la décomposition en tables dans une base de données révèle les implicites de ce discours de la méthode. Il s�agit de s�interroger sur le type, le nombre et la valeur des arguments qu�il faut retenir pour accepter les hypothèses prosopographiques.
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