Le cône détritique de 1a Drôme: une contribution à la connaissance de l'Holocène du Sud-Est de la France

• Autores: Jaques-Léopold Brochier, Pierre Mandier, Jacqueline Argant, Pierre Petiot
• Localización: Quaternaire, ISSN 1142-2904, Nº. 2, 1991, págs. 83-99
• Idioma: francés
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    Two cores were drilled in the river Drômes's vast and thick (10-12 m) holocène alluvial cone, where it flows into the river Rhône. The presence of alterning layers of terrigenous silty-clayey sediments and organic peaty loam made it possible - thanks to sedimentology and radiocarbon dating - to identify the different evolving phases of the river. The period of post-maxi wurmian river-bed formation ends before 11 850 B.P. It is followed until 7000 B.P. by a period of low accumulation (average rate: 10 centimeters per 1000 years) and then between 7000 B.P. and 3000 B.P., by a stage of accelerated accumulation (2 meters per 1000 years). Subsequently and up to the present the average rate drops markedly (50 centimeters per 1000 years), although this doesn't necessarily indicate a decrease in erosion phenomena nor a slowdown in downstream accumulation : increase in the cone's surface area and retention of recent upstream accumulation. We would suggest an attempted correlation between on the one hand the detrital accumulation crisis from 7000 B.P., and on the other, the early and large anthropisation of the mountain basin during the Middle and perhaps even Early Neolithic periods equally demonstrated by pollen analysis. Therefore could be explained the importance of both upstream erosion phenomena and downstream accumulation.

  • français

    Deux forages ont été entrepris dans le vaste et puissant cône de déjection holocène de la Drôme (10 à 12 m d'épaisseur) à sa confluence avec le Rhône. La présence alternée de sédiments terrigènes et organiques a permis grâce aux données sédimentologiques et aux datations 14C de mettre en évidence les différentes étapes d'évolution de la rivière notamment le creusement post-maximum würmien et les différentes phases d'accumulation qui ont suivi. Est proposée une tentative de corrélation entre d'une part l'accumulation détritique à partir de 7000 B.P. et d'autre part l'ancienneté et l'ampleur des phénomènes d'anthropisation dans le bassin montagnard, au Néolithique moyen (chasséen) et peut être même au Néolithique ancien reflétés, également, par les analyses polliniques. Ainsi s'expliqueraient à la fois l'importance des phénomènes d'érosion en amont et celle de l'accumulation en aval.