This article examines the aporias and the impossibibility of dialogue —in the words of Jacques Derrida— in Mouloud Feraoun’s novel Les Chemins qui montent. Although transgression and hybridity constitute the nature of this novel, itillustrates the impossibility of transgression in the socio-political and cultural contexts of a Kabylia caught in various situations of isolation and impasse in the 1950s. Based on the theme of the impossibility of dialogue, Feraoun’s work enables, however, an enriching dialogue taking place beyond the story it narrates, at the level of Feraounian aesthetics and Francophone literature. This novel can be regarded as an attempt to become the voice representing a deficient voice, as well as the suggestion of a possible dialogue through the narration of an impossible one
Cet article s’interroge, en se référant aux thèses de Jacques Derrida et d’Albert Memmi, sur les situations d’aporie et sur l’impossibilité du dialogue dans le roman de Mouloud Feraoun "Les Chemins qui montent". Mettant en scène une Kabylie des années cinquante entravée dans diverses situations de cloisonnement et d’impasse, le roman raconte une impossible transgression tout Expressions maghrébines, vol. 15, nº 2, hiver 2016 233 en manifestant une transgression et une hybridité dans son écriture même. Il a pour thème l’impossibilité de dialogue mais fait montre en revanche de la possibilité de communication qui se réalise en dehors du texte à une plus grande échelle, qui est celle de l’esthétique féraounienne et du roman francophone. L’écriture de ce roman serait le porte-parole de la parole manquée ainsi qu’un dialogue retardatif, une suggestion d’un dialogue possible qui surgit d’un dialogue impossible
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