Les archives radiophoniques constituent une source peu usitée en histoire, du fait notamment de leur faible disponibilité. C�est pire encore s�agissant des radios libres, pour la plupart illégales. De ce point de vue, Radio Lorraine C�ur d�Acier, mise en place dans le sillage de deux mouvements, celui des radios libres qui se développait depuis 1977, mais surtout celui des mobilisations alors en cours contre le démantèlement de la sidérurgie dans le Nord et l�Est de la France, constitue un cas particulier puisque ses émissions ont été en bonne partie enregistrées et conservées.
En s�appuyant sur l�expérience longovicienne, cet article tente d�évaluer en quoi les sources radiophoniques constituent un apport décisif pour une histoire sociale des classes populaires qui aille au-delà des organisations qui disent les représenter et des mobilisations menées en leur nom, pour s�intéresser à celles et ceux qui les constituent. Après une présentation du fonds sonore exploité et la méthode d�analyse qui lui fut appliquée, l�article indique en quoi les sources radiophoniques sont marquées par d�importantes limites en termes d�expression populaire, mais en permettent pourtant l�analyse dans une démarche micro-historienne
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