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Néolibéralisme, inégalités sociales et plurilinguisme: l’exploitation des ressources langagières et des locuteurs

    1. [1] University of Freiburg

      University of Freiburg

      Stadtkreis Freiburg im Breisgau, Alemania

  • Localización: Langage et société, ISSN 0181-4095, ISSN-e 2101-0382, Nº. 136, 2011, págs. 81-108
  • Idioma: francés
  • Títulos paralelos:
    • Neoliberalism, Social Inequalities, and Multilingualism: The Exploitation of Linguistic Resources and Speakers
  • Texto completo no disponible (Saber más ...)
  • Resumen
    • français

      L’objectif de cet article est de mettre en évidence la manière dont le plurilinguisme émerge comme une valeur marchande au sein de la nouvelle économie globalisée. Plus spécifiquement, cet article cherche à explorer les liens entre les structures de marché du néo-libéralisme, mais aussi les idéologies et les pratiques du capitalisme tardif, et les formes de valorisation et de dévalorisation des langues et des locuteurs. Pour ce faire, je m’appuierai sur une ethnographie d’une compagnie de gestion des passagers et des bagages située dans un aéroport international en Suisse. Je montrerai la manière dont ces institutions de pouvoir “exploitent” les compétences langagières de leurs employé-e-s les moins qualifié-e-s à des fins de productivité et de flexibilité. Je mettrai en évidence comment les compétences langagières des migrants en particulier constituent un atout dans les processus de recrutement, mais aussi et surtout comment ces compétences se trouvent utilisées par ces entreprises, sans que les producteurs de ces ressources (à savoir les travailleurs/travailleuses) n’en retirent de bénéfices, que ce soit en termes salarial ou de mobilité professionnelle. Cette étude me conduira à poser l’argument que le plurilinguisme émerge alors comme une composante centrale de la productivité, mais aussi de la flexibilité des espaces de travail. Qu’au lieu d’être diabolisé, le plurilinguisme est fondamentalement reconnu comme un apport pour l’entreprise, mais – et ceci s’avère fondamental – qu’il profite avant tout aux institutions de pouvoir lorsque celles-ci y trouvent un intérêt économique.

    • English

      The aim of this paper is to show how multilingualism emerges as a market value within the new globalized economy. More specifically, it seeks to explore not only the links between the structures of the neoliberal market, but the relationship between ideologies and practices of late capitalism and the valorization and devalorization of languages and speakers. To do so, it draws on an ethnography of a passenger- and baggage-management company located in an international airport in Switzerland. This paper shows how powerful institutions exploit the linguistic skills of their least qualified employees in the name of productivity and flexibility. It also demonstrates how the linguistic skills of migrants in particular, which constitute an asset during the recruitment process, are utilized by these companies without the producers of these resources (i.e., the workers) deriving any benefits from them, whether in terms of salary or professional mobility. Based on the findings of this study, the paper will argue that multilingualism emerges as a central component of both the productivity and the flexibility of workspaces. That is, instead of being vilified, multilingualism has come to be recognized by companies as providing added value, but, crucially and above all, multilingualism benefits powerful institutions when they can see an economic interest in it.


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