Many may find it surprising that Brittany has a language policy. Isn’t France a monolingual country? What languages could be translated in this context? And, above all, for what purpose? What could the analysis of the situation in Brittany bring to our understanding of the language policy of the European Union, the organisation with the largest translation services in the world? In fact, this comparative analysis enables us to better understand the social role and value of professional translation, not only in the economic field, but also, and especially, in the realm of communication. This is because translation fosters a particular relationship with language, and oneself, through exchange and negotiation. Thus, professional translation is dominant, and even becomes the languague policy itself. It is its near absence in language policy literature that can be called into question.
Que la Bretagne se soit dotée d’une politique linguistique pourra en surprendre plus d’un. La France n’est-elle pas monolingue ? Quelles langues s’agit-il de traduire dans ce cadre ? Et surtout, pour quoi faire ? Que peut bien apporter l’analyse de la situation bretonne à la compréhension de la politique linguistique de l’Union européenne, l’organisation qui dispose à ce jour des plus grands services de traduction au monde ? Cette comparaison permet pourtant de mieux percevoir le rôle social et la valeur de la traduction professionnelle, non seulement sur le plan économique, mais aussi, et surtout, sur le plan de la communication. Car elle favorise un certain rapport à la langue, et donc à soi-même, dans l’échange et la négociation. La traduction professionnelle prend alors une place prépondérante, voire devient la politique linguistique, et c’est sa quasi-absence dans les écrits sur les politiques linguistiques qui a de quoi interpeller
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