À partir de plusieurs enquêtes ethnographiques réalisées dans huit établissements de secteurs populaires, cet article propose de contribuer à l’analyse des recompositions qui travaillent l’école française aujourd’hui massifiée, en interrogeant, à l’échelle des espaces scolaires, les effets et enjeux associés à la prise en charge de nouvelles problématiques scolaires et sociales, qui tendent particulièrement à se concentrer dans les zones les plus ségréguées. On partira ici de ce qui constitue l’une des expériences ordinaires les plus partagées par une partie de ces enfants de la massification, parfois jugés inenseignables ou ingérables : l’exclusion de cours. L’examen de cette pratique, souvent ignorée dans les champs politique et médiatique s’avère heuristique pour saisir quelques-unes des transformations qui affectent aujourd’hui l’organisation des espaces scolaires, notamment en termes de distribution spatiale des corps, de division du travail et de socialisation des élèves.
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