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Les Philippines face au "Fantôme du Gange": le choléra dans la seconde moitié du XIXe siècle

  • Autores: Xavier Huetz de Lemps
  • Localización: Annales de démographie historique, ISSN 0066-2062, Nº 1, 1990 (Ejemplar dedicado a: Démographie des villes et des campagnes), págs. 309-335
  • Idioma: francés
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  • Resumen
    • English

      The Philippines were ravaged by cholera on four occasions during the latter half of the XIXth century (1854, 1863-1865, 1882-1883, and 1888-1889). The Philippines' integration into world trade circuits and the development of relations within the archipelago itself explain the wide distribution of the vibrions. The intensity of the various epidemics varied depending on the socio-ethnic group in question : the Indios and, to a lesser degree, the Chinese appeared to be much less resistant to the illness than the Europeans. This lack of equality highligts the precarious nature of the indigenous proletariat's living conditions. Faced with these mortality crises, the Spanish colonial government was at a loss : quarantine measures were a complete failure, and there was a tragic lack of medical personnel. Help was often limited to the simple distribution of food. And yet, from one epidemic to the next, progress did occur, such as the nomination of a titular doctor to each province. While the worst cholera epidemics broke out just before the 1896 Revolution and only served to highlight the insufficiency of the Spanish Government, they did not result in any important social movements. The population, sustained by its religion and certain charitable efforts, appeared to resign itself to suffer this scourge of Nature, one amongst so many others. And yet, there was trouble in certain country areas, directly linked to the choiera outbreaks, and witness of economic unrest and aspiration to radical political and social changes.

    • français

      Le choléra ravage à quatre reprises (1854, 1863-1865, 1882-1883, 1888-1889) les Philippines dans la seconde moitié du XIXe siècle. L'intégration des Philippines dans les circuits commerciaux mondiaux, l'intensification des relations au sein de l'archipel expliquent la large diffusion des vibrions. L'intensité des différentes épidémies varie en fonction du groupe socio-ethnique considéré : les Indios et, à un degré moindre, les Chinois montrent une résistance beaucoup plus faible que les Européens face à la maladie. Cette inégalité met en valeur la précarité des conditions de vie du prolétariat indigène. Face à ces crises de mortalité l'administration coloniale espagnole est désemparée : échec total des mesures de quarantaine, manque tragique de médecins. L'aide se résume souvent à de simples distributions d'aliments. Pourtant, au fil des épidémies, des progrès sont accomplis, comme la nomination d'un médecin titulaire dans chaque province. Alors que les épidémies de choléra les plus fortes éclatent juste avant la révolution de 1896 et qu'elles mettent en valeur l'insuffisance de l'administration espagnole, elles n'entraînent pas de mouvements sociaux importants. La population, soutenue par la religion et les efforts charitables de certains, semble se résigner à supporter ce fléau naturel parmi tant d'autres. Certaines campagnes connaissent pourtant des troubles, directement liés au choléra, indices d'un malaise économique et d'une aspiration à des changements politiques et sociaux radicaux.


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