Un cas de très basse fécondité naturelle: les Iles Marquises (1886-1945)

• Autores: Jean Louis Rallu
• Localización: Annales de démographie historique, ISSN 0066-2062, Nº 1, 1989 (Ejemplar dedicado a: Les transitions démographiques), págs. 193-204
• Idioma: francés
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    Fertility was very low in the Marquesas Islands (French Polynesia) at the end of the XIXth century and in the beginning of the XXth Century. Total fertility (after correction for unregistered births) was 2.5 births per woman in generations 1866-1875 and 4.0 births per woman in generations 1876-1885. Low fertility was due to very high proportions of unfecund women ; 25 per cent of women in union born before 1885 had no child. Primary unfecundity lowers fertility of ail women by 40 per cent compared to fertility of once fertile women. Parity progression ratios a1 to a3 are lower than in France in the XVTIIth century and fertility of once fertile women (calculated from the a3) was 23 per cent lower than in ancient France, because of high secondary infertility (unfecundity and unfertility due to ruptures of unions). Widespread venereal diseases were the main cause of unfecundity.

  • français

    Une étude de démographie historique des Iles Marquises (Polynésie française) a montré une très basse fécondité à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. La descendance corrigée est de 2,5 naissances par femme dans les générations 1866-1875 et de 4,0 naissances par femme dans les générations 1876-1885. Le niveau bas de la fécondité est dû principalement à une forte proportion de femmes primairement stériles. Autour de 25 % des femmes nées avant 1885 n'ont eu aucun enfant bien qu'elles aient été en union. La réduction de la fécondité due à la stérilité primaire est de 40 % (différence entre la fécondité de l'ensemble des femmes et celle des femmes fécondes). Les probabilités d'agrandissement de a1 à a3 sont encore un peu faibles par rapport à la France ancienne, mais elles sont normales à partir de a4. La fécondité des femmes fécondes (d'après les a3 - fécondité générale) était encore 23 % inférieure à ce qu'elle était dans la France ancienne, en raison d'une forte infécondité secondaire (stérilité acquise et infécondité due aux ruptures d'union).