Au cours d'un premier séjour en Côte-d'lvoîre 1, il y a cinq ans, Jean Castel, graphiste chez Gallimard, s'était particulièrement intéressé à une forme d'art graphique très vivante, s'épanouissant dans les quartiers populaires d'Abidjan et dans les petites villes de l'intérieur du pays. Au cours de déplacements dans la brousse, il s'aperçut que, dans les villages, existait une tradition du dessin et de la peinture murale : il s'agissait de peintures de cases ayant des fonctions décoratives, mais aussi narratives ou symboliques. Cette peinture traditionnelle ne semblait pas influencer directement la peinture rencontrée dans les villes qui, elle, avait une tendance nettement publicitaire. Il devenait urgent d'examiner cette forme d'art avant que le développement rapide de la Côte-d'Ivoire pût l'altérer ou même la faire disparaître. En 1970, il prépara un voyage de plusieurs mois afin de réunir une documentation sur le graphisme ivoirien. A cette même époque, s'installaient en Côte-d'lvoire les premiers éléments de \A télévision scolaire. Cette recherche semblait alors correspondre aux préoccupations culturelles de cette entreprise ; une collaboration fut décidée. Il s'agissait d'effectuer un inventaire graphique qui aurait pour but de repérer et d'anrlyser les différentes formes de cette expression artistique, ainsi que les sujets qu'elles traitent : cet inventaire ne représente qu'une première prospection incitant à poursuivre la recherche dans ce domaine.
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