La dérive idéologique prise par l'anthropomorphisme pendant la Grande Guerre est manifeste dans les productions à destination des plus jeunes: albums, apologues, mémoires, poèmes, B.D. et récits mettent à l'honneur chiens et oiseaux à travers des patronymes et une iconographie symboliques. Quel rôle canidés et volatiles jouent-ils de facto dans l'inflexion patriotique prise par la littérature juvénile? Comment sont-ils mis en scène? Les chiens Hindenburg, Flambeau et Totoche n'ont rien à envier aux volatiles emblématiques des belligérants. Pinchon et Caumery, Rabier, Chenu, Carlègle, Foy... rivalisent d'ingéniosité pour lier situation politique et iconotexte. Si la visée didactique persiste, les indéniabls orientations propagandistes se lisent aussi à la lumière d'une interprétation déridéenne o bloyenne.
© 2001-2024 Fundación Dialnet · Todos los derechos reservados