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Resumen de The transformation of a Victorian suburb, the West End of Glasgow

Ian Thomson

  • Pendant le XIXe s., la ville de Glasgow a connu une expansion économique et démographique vertigineuse, comme le plupart des villes industrielles britanniques. Cette croissance a eu pour conséquence la création de banlieues pendant l'époque victorienne et surtout, pour les classes aisées, une préférence pour le quartier ouest de l'agglomération moins pollué par l'industrie, le West End (fig. I). A l'origine, ce quartier fut formé par la colonisation des grands domaines ruraux par la bourgoisie qui y fit construire des demeures de grande qualité caractérisées par la splendeur de l'architecture ainsi que par la somptuosité intérieure, le tout dans un environnement de verdure. Ces maisons individuelles ou en rangées, étaient assez grandes pour loger des familles et leurs domestiques. Pendant les trois dernières décennies du siècle dernier, le besoin de loger la classe ouvrière travaillant dans l'industrie a produit des secteurs populaires, entre autres au nord et au sud de ce quartier du West End. Le caractère de ces quartiers prolétariens était très spécifique - des "tenements" consistant d'immeubles à quatre étages entraînant une densification du tissu urbain, maximisant le retour sur investissement des propriétaires. Au rez-de- chaussée, des commerces se sont développés le long des trois rues principales et le West End est donc devenu autonome en matière de services (magasins, écoles, distractions, espaces publics). L'arrivée d'une université en 1870, la construction d'un grand musée, l'ouverture des lignes de chemin de fer puis d'un métro font, qu'à la fin du siècle, le West End était un quartier résidentiel réputé pour son architecture et sa vie culturelle ainsi que pour ses facilités offertes à ceux qui travaillaient dans le centre- ville. En 1945, le West End gardait toujours son caractère victorien ; mais, depuis, une évolution rapide (résidentielle, commerciale et sociale) a suivi. La structure résidentielle montre une diminution des classes aisées allant s'installer dans les nouvelles banlieues extérieures à la ville (phénomène encouragé par la réduction de la taille des familles et la disparition des domestiques). Leurs grandes maisons furent souvent transformées pour un usage non-résidentiel (bureaux, maisons de retraite, écoles privées) ou, très souvent, furent subdivisées en petits appartements. Ce phénomène de subdivision a détruit le riche décor des intérieurs et, en même temps, les propriétaires ont essayé de maximiser leurs revenus en faisant le minimum de réparations. Cette dégradation progressive ne pouvait pas être freinée en raison d'une trop faible législation en matière d'urbanisme. Dans le cas des tenements, l'évolution a été différente. Même si les locataires avaient des revenus faibles, les subventions municipales ont permis de les moderniser ; et les tenements les plus vétustés ont été rénovés ainsi que les rues et les espaces publics. Dans les quartiers populaires, la vie familiale et l'esprit communautaire ont donc été conservés. Dans le secteur du commerce et des services, la tendance depuis les années 1960 a évolué vers une banalisation progressive. L'arrivée de quelques supermarchés dans le West End et, plus récemment, l'ouverture de grandes surfaces à la périphérie et des shopping mails au centre-ville, ont entraîné la disparition du petit commerce alimentaire (épiceries, boulangeries, boucheries, fruits et légumes) ainsi que les quincailleries et magasins de vêtements. Deux nouveaux secteurs ont pris le relais : les bureaux d'immobilier et les loisirs (restauration, pubs, cinémas, théâtres). Le dynamisme du marché immobilier et le fait que le quartier attire de plus en plus de jeunes gens expliquent cette double évolution. D'un point de vue social, le West End est la seule zone de Glasgow bénéficiant d'un fort taux d'expansion démogra- phique. Son pouvoir d'attraction s'explique par l'existence de superbes maisons (même si elles sont très chères et ont besoin de rénovation), ses facilités d'accès au centre-ville, son offre commerciale et l'existence d'établissements scolaires, recherchés par les familles. Dans le cas des jeunes travailleurs et des étudiants, c'est l'image du West End comme centre de distractions qui attire, ainsi que le marché très actif de petits appartements et studios. Il existe donc un brassage social entre les quartiers bourgeois, des districts prolétariens très stables, et un élément très instable et jeune dans le secteur locatif des maisons subdivisées. Le logement social est quasi inexistant. Si le West End connaît une expansion démographique et a conservé son cachet, il n'existe pas moins de graves problèmes. Ces derniers résultent de deux facteurs : l'âge de la construction et, dans le passé, l'inefficacité des règlements d'urbanisme. La plupart des bâtiments ont cent ans et une grande proportion d'entre-eux nécessite une rénovation coûteuse par des artisans spécialisés qui deviennent assez rares. Cette dégradation s'est intensifiée par le processus de subdivision et la négligence des propriétaires. Depuis les années quatre- vingts, la législation a été considérablement renforcée. Les bâtiments les plus importants bénéficient maintenant d'un statut de préservation et même des rues entières sont classées en zone de protection. Les deux tiers du West End sont également définis comme Conservation Area dans laquelle tout changement, interne ou externe, est strictement soumis à une autorisation légale. Depuis 1988, tout le West End fait l'objet d'un Schéma d'Aménagement révisé en 1998. Il faut ajouter qu'un certain nombre de groupes de pression sont aussi très actifs et influents. Les problèmes du West End sont donc bien répertoriés et bien compris. Leur résolution est surtout une question de financement, public ou privé. L'atout du West End est son image de marque : ses belles maisons, ses possibilités culturelles et sa réputation de quartier dynamique. La municipalité veut conserver cette image, surtout pour retenir dans la circonscription municipale des classes professionelles innovantes et payant des impôts locaux élevés. Reste toutefois la difficulté de financer la conservation d'un patrimoine très riche mais négligé et, le plus souvent, relevant du secteur privé. Il s'en suit un délicat problème politique. La municipalité manque de ressources financières et le transfert de subventions vers un quartier déjà considéré comme relativement aisé est difficile à justifier alors qu'il existe ailleurs de grandes zones déshéritées, surtout lorsque cette administration est à dominance socialiste.


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