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Resumen de Oliver Grunewald, Bernadette Gilbertas, Australie, l'ïle continent

Gilles Fumey

  • A continent grand format, livre grand format. Comme les États-Unis, la maquette territoriale offerte aux regards européens est d'une autre maille spatiale. Les auteurs ont raison de parler d'une île ballottée dans les ères géologiques des pôles à l'équateur, avec des forêts humides et des marsupiaux précédant les premiers hommes arrivés il y a 50000 ans que les européens ont appelè les Aborigènes. Sitôt débarqués, les colons britanniques découvrent l'or, le charbon, le colbalt qui ancrent l'île au système-Monde, offrant une histoire nationale à ses 23 millions d'habitants. Et des points forts de mise en valeur à l'Est, région "humide" bordant un Nord et centre "rouge", un Ouest "sauvage" et un Sud "coloré", rappelant cette formule acide du géographe Pierre Gentelle se gaussant des descriptions de paysages "grandioses, sauvages et colorés". A tort, car ici la couleur est un prisme qui a son mérité. Autant que le mythique chant des pistes de Bruce Chatwin, nous ouvrant sur ce monde où les êtres surnaturels ont pu façonner les paysages et semer la vie sur le continent. Les propos de Michèle Decoust sur les gens du bush nous renverraient, pour un peu, à ces descriptions des provinces françaises avec leur "tempérament" au XIXe siècle. Qu'importe! Le livre évoque les approches d'Elisée Reclus qui compare (mais est-ce bien raisonnable) l'Australie à l'Europe. Le plus drôle de cet ouvrage somptueux revient à Bill Bryson: "Si Lapérouse avait été plus rapide, il aurait pu proclamer l'Australie terre française et épargner à ce pays deux cents ans de cuisine britannique".


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