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Philippe Meyer, Les gens de mon pays

  • Autores: Alain Miossec
  • Localización: La Géographie (2008): Terre des hommes, ISSN 1964-8995, Nº. 1556 (Jan-Mar), 2015 (Ejemplar dedicado a: Les pèlegrinages), págs. 51-52
  • Idioma: francés
  • Es reseña de:

    • Les gens de mon pays

      Philippe Meyer

      Robert Laffont, 2014

  • Enlaces
  • Resumen
    • Loin des agitations parisienne et urbaines, Philippe Meyer nous entraîne dans un voyage jubilatoire à la rencontre des gens de son pays, de notre pays, dans lieux méconnus ou trop médiocrement connus, sans passé ou au contraire en long déclin depuis des périodes plus fastes (le bassin houiller du nord, par exemple). Voyage jubilatoire par l'écriture allègre qui porte le récit, par le sens de la formule, cette proposition, par example, après avoir visité en Corrèze le musée où sont rassemblés les cadeaux fort hétéroclites reçus par le résident Chirac, de l'appeler finalement le "musée de l'abracabrantesque"! Destin des lieux mais aussi destin des gens qui y vivent ou y vécurent et, parfois, entendent y revenir comme pour retrouver les racines de vieux pays. Ou encore lorsque des "étrangers" viennent s'installer à la campagne ou dans une île: ce qui nous vaut le très vif portrait des "Groisillons". Groix, une île qui fut, plus qu'elle n'est aujourd'hui, lorsque la pêche lointaine portrait la prospérité; alors une subtile partition de l'espace opposait ceux de Piwisy, les pauvres de l'ouest et les Primiture, les "orientaux" plus favorisés.

      Une île que l'evolution socio-economique donne maintenant aux "néos" qui investissent les lieux, forment de nombreuses associations pour faire resurgir un passé dont leurs ascendants n'étaient pas. Le portrait vaut en bien d'autres lieux, avec les mêmes réussites et souvent les mêmes déceptions! Jubilatoire plus encore peut-être la description de ces "irréductibles gascons", ceux de Vic-Fézenzac, où le paysage est enlaidi par une mairie "de style Georges Pompidou tardif, grande époque de vandalisme" et où la tradition, c'est la corrida avec des "fauves, des aurochs... plus proches des animaux dessinés sur les murs de Lascaux ou des minotaures brutaux de Picasso que des bovidés élevés dans une école de cirque tant prisés par Canal + et ses séides du temps que la chaîne plantait ses caméras dans les arènes et pourrissait le mundillo de son argent". Ce propos rapporté dit assez le sentiment local "irréductible" au parisianisme et sûrement celui de l'auteur. Jubilatoire enfin cette migration de Louvre à Lens, de la domination culturelle de la capitale à la "revitalisation" d'in bassin houiller laminé par son passé d'aides en tous genres lorsque les sociétés minières s'occupaient de tout et bien entendu d'explotation du courage des hommes. Pour eux, ce Louvre? Pour d'autres, plus armés par l'éducation et la culture? Vaste débat qui brasse la pâte humaine, France d'en haut et France d'en-bas, un peu ce que décrit aussi Florence Aubenas mais sa "France" est plus amère, plus pessimiste. Indulgent aux hommes, Philippe Meyer porte sur les travaux et les jours et les lieux qui les supportent, un regard empathique. Et le meilleur est peut-être dans sa description des Rouergats du Carladez - à vos atlas! - ces patrons de bistrots puis de restaurants à Paris, les Cazes, les Costes dont la réussite est d'abord celle du travail patient de plusieurs générations depuis les ancêtres montés à Paris et qui ne recrutèrent que des enfants du pays pour les installer à leur tour, preuves faites... Au fond, ce petit livre est celui d'un géographe de l'espace vécu sans l'expression alambiquée qui parfois le dénature. Une réussité


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