Réparation d’une perte de substance distale du dorsum nasal par un lambeau d’avancement latéro-nasal bilatéral

• Autores: Carole Poiraud
• Localización: Annales de dermatologie et de véneréologie, ISSN 0151-9638, Vol. 142, Nº. 6-7, 2, 2015, págs. 340-341
• Idioma: francés
• Texto completo no disponible (Saber más ...)
• Resumen

  • Introduction Nous décrivons l’utilisation d’un lambeau d’avancement latéro-nasal bilatéral pour la réparation d’une perte de substance distale du dorsum nasal.

    Patient et méthodes Un patient de 74 ans présentait une lésion érythémateuse télangiectasique infiltrée de la portion distale du dorsum nasal (Fig. 1). Il présentait un antécédent d’exérèse d’un carcinome basocellulaire infiltrant du canthus interne droit traité par exérèse et greffe de peau mince. Une biopsie cutanée était réalisée au niveau de la lésion nasale, confirmant le diagnostic de carcinome basocellulaire.

    Résultats Une exérèse de la lésion était réalisée avec des marges latérales macroscopiques de 5 mm et en profondeur jusqu’au périoste. L’intervention engendrait une perte de substance de 18 mm de diamètre. On décidait d’une réparation par un lambeau d’avancement latéro-nasal bilatéral. Deux incisions étaient réalisées au niveau des sillons sus-alaires jusqu’aux sillons nasogéniens. Le décollement nasal bilatéral était réalisé en sus-périosté au niveau médian, puis en remontant plus superficiellement au niveau des sillons nasogéniens. Des excès tissulaires étaient réséqués au niveau du dorsum nasal. L’examen anatomopathologique de la pièce d’exérèse confirmait le diagnostic de carcinome basocellulaire dans une forme infiltrante. L’exérèse avait été réalisée avec des marges latérales saines d’au moins 4 mm en microscopie et des marges profondes saines. La prise en charge postopératoire se déroulait sans complication. L’aspect cicatriciel à 6 mois était satisfaisant pour le patient et l’opérateur, malgré une discrète remontée de la pointe nasale (Fig. 2).

    Discussion La réalisation d’un lambeau d’avancement latéro-nasal bilatéral a été choisie dans ce cas en raison de la localisation médiane de la perte de substance. On discutait en alternative la réalisation d’un lambeau de rotation-avancement intra-nasal. Une greffe cutanée de peau totale ou une cicatrisation dirigée paraissaient moins intéressantes sur le plan esthétique. Le lambeau entrainait en postopératoire une remontée de la pointe, en raison d’une force de rappel en supérieur et en externe. Cette remontée de la pointe s’avérait très discrète au final, chez un patient présentant un nez assez long. Cette technique est probablement à proscrire chez les patients présentant un nez court ou retroussé. De plus, en raison de la laxité modérée des zones mobilisées, elle est plutôt à réserver aux pertes de substance de taille inférieure à 2 cm.

    Conclusion Le lambeau d’avancement latéro-nasal bilatéral est une alternative intéressante pour la réparation des pertes de substance inférieures à 2 cm se situant au niveau de la portion distale du dorsum nasal, juste au-dessus de la pointe. Il s’agit probablement d’une technique à réserver aux patients présentant des nez forts ou longs, en raison du risque de remontée de la pointe nasale.