This paper discusses the statistical analysis of French soldiers’ death during the Great War, on a methodological, empirical and historiographical level. It shows that such a research derives from a specific context in which wartime regional identities have attracted a growing interest among scholars and the general public. It emphasizes the convincing results of this geographical study, namely, the fact that no regions appear to have suffered excessive casualties with regard to their social and economic characteristics. Finally, some further lines of enquiry, among which the possibility of collective research projects focusing on the wealth of numerised sources, are discussed.
Cet article discute l’analyse statistique portant sur les « morts pour la France » en 1914-1918, à la fois sur le plan des méthodes, des résultats et des enjeux historiographiques. Il restitue le contexte d’une telle étude, à la croisée d’un regain des méthodes quantitatives et d’un intérêt public croissant pour la question des identités régionales dans la Grande Guerre. Il en souligne les résultats probants, indiquant l’absence globale d’anomalies dans la répartition géographique des morts, laquelle relève avant tout de facteurs économiques et sociaux. Il indique enfin de quelles façons l’enquête pourrait être prolongée à travers notamment des programmes de recherche collectifs impliquant une réflexion sur la numérisation des sources de la période.
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