This article examines the principle of a social responsibility of the industrial class, as it was envisaged by Tocqueville and Le Play in the 19th century : both considered that the disappearance of the institutions of the Ancien Régime, as well as industrial growth resulted in a loss of traditional values and a rise of new ones, focused on the sole satisfaction of private material interests. To moralize this new society, they put forward the analysis of institutions that would modify the mores of the ruling class and then, by diffusion, those of the whole society : this is the aim of Tocqueville’s aristocratic association and Le Play’s “patronage.
Cet article examine le principe d’une responsabilité sociale de la classe industrielle, tel qu’il a été pensé par Tocqueville et Le Play au xixe siècle : tous deux considèrent que la disparition des institutions de l’Ancien Régime et le développement industriel sont responsables de la perte des anciennes valeurs et de l’émergence de nouvelles centrées sur la seule satisfaction des intérêts privés matériels. Afin de moraliser cette nouvelle société, ils proposent une analyse des institutions à promouvoir, susceptibles de transformer les mœurs des classes dirigeantes et, par diffusion graduelle, celles de l’ensemble de la société : tel est l’objet de l’association aristocratique que défend Tocqueville et du « patronage » que recommande Le Play.
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