L’article examine comment les personnes victimes d’un drame collectif de santé publique ont réagi aux propositions d’indemnisations financières non judiciaires qui leur ont été faites dans le cadre d’un fonds d’indemnisation organisé par les pouvoirs publics. Il met notamment en évidence la façon dont ces victimes ont évalué le fait que leurs malheurs puissent faire l’objet d’une indemnisation financière, et comment elles ont réagi au fait que cette proposition intervienne en dehors des procédures judiciaires, alors même que la question des responsabilités se trouvait posée. L’article met l’accent sur le travail qu’ont dû engager les victimes, individuellement et collectivement, pour tenter de dépasser les tensions générées par le dispositif. Partant d’une étude de cas, l’article esquisse un cadre destiné à penser de façon plus large le travail normatif des victimes autour des dispositifs de réparation.
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