Troisième film dans une œuvre dont les thèmes et les motifs principaux se sont révélés être le néant, le tragique, la transformation, et la relation entre corps et esprit, The Fountain (2006) est un tournant dans la carrière du cinéaste américain. Après les pessimistes Pi (1998) et Requiem for a Dream (2000) qui finissent sur la mort ou la dégradation économique, physique, psychique et/ou morale des personnages, Aronofsky change de ton et nous offre l’antithèse : « un poème d’amour pour la mort » et une exploration des modalités de son acceptation. C’est en ce sens que The Fountain annonce ses films suivants, The Wrestler (2008) et Black Swan (2010), dans lesquels le dépérissement physique et psychique des personnages principaux est contrebalancé par une certaine grandeur, elle aussi à la fois corporelle et spirituelle, quand le catcheur toxicomane et la ballerine schizophrène meurent sur scène.
© 2001-2024 Fundación Dialnet · Todos los derechos reservados