L'afaiblissement du contrôle proprement politique sur les médias audiovisuels ne signifique pas pour autant l'absence de toute censure. L'introduction des publicitaires dans le fonctionnement des chaînes dès le début des annéss 1970 et surtout la création de chaînes privées ou la privatisation de TF1 au milieu des annéss 1980 ont contribué à faire de L¡Audimat, cést-à-dire de l'audience (en termes purament quantitatifs) des programmes, le nouveau maître de ces médias, y compris des chaînes publiques. La concurrence qui s'instaure ne vise pas à produire les meilleures émissions selon des critères culturels qui sont inévitablement flous, mais les émissions le plus regardées selon le critére unilatéral, indiscutable, du taux d'audience. C'est, en d'autres termes, désormais le marché économique qui exerce sa censure sur la production et entraîne un effect de verdict collectif et anonyme sur ce qui peut passer dans les médias dits, précisément, de grande diffusion
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