Nous nous proposons dans cette étude de relire la dialectique du « Mal et de son pardon » dans la Phénoménologie de l’Esprit. Cette dialectique constitue l’accomplissement spéculatif de la « reconnaissance » chez Hegel en ce qu’elle déploie ce nous pourrions nommer une « grammaire de la réconciliation ». Il s’agira donc de montrer en quoi s’y ouvre l’espace d’un différentiel infini entre l’agir et le juger et donc que la réconciliation que déploie ici Hegel marque une discontinuité différenciante où se maintiendrait toujours l’écart entre l’aveu et le pardon. Nous verrons donc que ce que Hegel nomme la « réconciliation » entre l’« agir » et le « juger » loin de simplement confondre l’aveu et le pardon situera l’impossibilité d’inscrire l’aveu du mal en une téléologie pardonnante ou inversement à faire du pardon un effacement du mal avoué.
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