Aux XVe et XVIe siècles, l’Empire songhaï, situé dans le Bilad al-Sudan occidental, connaît son apogée tant territoriale que politique et économique. Malgré de faibles précipitations dues à un climat désertique et tropical sec, l’agriculture pratiquée dans cette zone bénéficie d’un élément naturel qui assure son dynamisme : le fleuve Niger. Celui-ci apporte dans la vallée des terres d’alluvion qui se prêtent parfaitement à la céréaliculture. D’où la variété et l’abondance des productions qui favorise les échanges commerciaux, source de prospérité. C’est pourquoi les empereurs qui se succèdent à la tête de cet empire et qui en sont les plus grands propriétaires terriens accordent une attention particulière au travail de la terre et font exploiter leurs domaines par des esclaves. Les revenus qu’ils tirent de cette ressource leur permettent d’entretenir leurs principaux soutiens que sont l’armée et l’intelligentsia musulmane.
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