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Resumen de L'insoutenable incertitude du nombre : estimations des décès de la période Khmer rouge.

Patrick Heuveline

  • español

    Este artículo presenta los distintos métodos utilizados para estimar la mortalidad durante la etapa Khmer. Los métodos principales de estimación pueden clasificarse según : métodos de muestreo y métodos «residuales ». Los primeros se basan en entrevistas a partir de las cuales se estima la proporción de supervivientes entre los allegados a los individuos entrevistados.

    Los segundos no permiten observar la mortalidad pero si medirla indirectamente a través de la diferencia entre la evolución de los efectivos de población, los nacimientos y las migraciones internacionales.

    Las estimaciones del excedente de mortalidad durante este periodo son en general más elevadas si se utiliza el primer método (entre 1,5 y 2 millones) que si se utiliza el segundo (1 millón о menos), excepto para la reconstrucción efectuada por el autor. Este artículo analiza las ventajas de ambos métodos e intenta explicar la aparente incompatibilidad entre las estimaciones existentes, comentando a la vez la incertidumbre inherente a todo método de medición.

    En el caso de Camboya, el método residual parece aportar resultados relativamente más fiables que el método de muestreo. No obstante, las encuestas proporcionan información sobre las causas de mortalidad. La descomposición de la mortalidad por causa es más delicada cuando la mortalidad se estima residualmente, pero es posible aislar las muertes violentas si se forrmula una hipótesis sobre la estructura por edad de la mortalidad subyacente. En Camboya, los resultados de este análisis son compatibles con los obtenidos por encuesta

  • français

    Cet article présente les différentes méthodes employées pour estimer la mortalité pendant la période Khmer rouge, méthodes regroupées en deux principaux types : la méthode par échantillonnage et la méthode «résiduelle». Le premier type s'appuie sur des entretiens à partir des quels est estimée la proportion de survivants parmi les proches des personnes interrogées. Avec le second type d'approche, la mortalité n'est pas observée mais mesurée indirectement par différence entre l'évolution des effectifs, les naissances et les migrations internationales.

    La première approche a généralement fourni des estimations de l'excédent de mortalité durant cette période plus élevées (de 1,5 à 2 millions) que la seconde (1 million ou moins), sauf pour la reconstruction effectuée par l'auteur. Tout en discutant des mérites respectifs des deux approches, cet article s'efforce de comprendre l'incompatibilité apparente des estimations existantes en s'intéressant également à l'incertitude inhérente à toute procédure de mesure.

    Si, dans le contexte du Cambodge, l'approche résiduelle est susceptible de fournir des résultats relativement plus robustes que l'échantillonnage, les données d'enquête renseignent également sur les causes de décès. Une décomposition par cause est plus délicate quand les décès sont estimés résiduellement mais il est néanmoins possible d'isoler les morts violentes en faisant une hypothèse sur la structure par âge de la mortalité sous-jacente. Dans le cas du Cambodge, les résultats de cette approche apparaissent tout à fait compatibles avec ceux obtenus par échantillonnage.


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