En este artículo examinamos la frecuencia y las causas de mortalidad materna en tres áreas rurales de Senegal: Bandafassi, Niakhar y Mlomp. Desde hace aňos, la población de estas tres áreas ha sido objeto de una observación demográfica continua, que se ha llevado a cabo utilizando siempre el mismo método, con lo que se obtienen resultados comparables.
La proporción de mujeres que dan a luz en centras de maternidad difiere según el área- 99% en Mlomp, 15% en Niakhar y 3% en Bandafassi-. Otros factures que las distinguen son la distancia a hospitales que practican cesáreas y los medios para evacuar a mujeres con complicaciones relacionadas con el parto. La mortalidad materna varia de 1 a 2 según el área: en Mlomp se registran los niveles más bajos (436 muertes por cien mil nacidos vivos) y en Bandafassi los más elevados (826); Niakhar se halla en un punto intermedio (516). Estas diferencias están fuertemente correlacionadas con los medios de evacuación urgente de mujeres que sufren complicaciones en el parto. En cambio, las condiciones del parto -en concreto, la proporción de partos que tiene lugar en centros de maternidad- no juegan un papel tan importante como se suele creer.
La OMS estima que, en Senegal, la mortalidad se elevaba a 1,200 muertes por 100,000 nacidos vivos en 1990. Nuestro estudio muestra que las tres areas examinadas, que se hallan en zonas rurales, registraban niveles más bajos que este durante el mismo periodo. La OMS parece haber sobre-estimado considerablemente la mortalidad materna para el conjunto del pais.
Nous avons mesuré la fréquence et les causes de décès maternels dans trois sites ruraux du Sénégal : Bandafassi, Niakhar et Mlomp. Leurs populations font l'objet d'une observation démographique suivie depuis de nombreuses années, en utilisant la même méthode, ce qui rend les résultats comparables.
Les trois sites diffèrent selon la proportion de femmes accouchant en maternité -99% à Mlomp, 15% à Niakhar et 3% à Bandafassi-, l'éloignement des hôpitaux pratiquant des césa riennes et les facilités pour y évacuer les femmes ayant des difficultés à accoucher.
La mortalité maternelle varie de 1 à 2 selon le site : elle est la plus faible à Mlomp (436 décès pour cent mille naissances vivantes), la plus élevée à Bandafassi (826) et intermédiaire à Niakhar (516). Ces variations sont fortement liées aux facilités d'évacuation en urgence des femmes ayant des difficultés à accoucher. En revanche, les conditions d'accouchement, notam ment la proportion de ceux qui se déroulent en maternité, ne semblent pas jouer un rôle aussi important qu'on l'imagine.
Enfin, l'OMS a estimé la mortalité maternelle pour l'ensemble du Sénégal à 1 200 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes en 1990. Notre étude montre qu'à la même période elle était nettement en dessous dans les trois sites, qui se trouvent pourtant en zone rurale.
L'OMS a donc sans doute nettement surestimé la mortalité maternelle pour l'ensemble de ce pays.
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