Élite médicale, les docteurs régents de la Faculté de médecine de Paris possèdent le privilège exclusif d�exercer leur art dans la capitale. À ce titre, la Faculté de médecine parvient à faire interdire la tenue des consultations charitables mises en place par Théophraste Renaudot, docteur de Montpellier, mais le Parlement lui donne l�ordre d�y suppléer en 1644.
Si la Faculté de médecine peine à imposer la tenue de ces consultations gratuites aux docteurs régents, ceux-ci s�adonnent aux activités charitables dans le cadre des Compagnies de Charité de paroisse tenues par les Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul. Devenu médecin de paroisse, aux appointements fixes et réguliers, le docteur régent explore son territoire d�exercice, accumule un savoir spécifique sur un groupe, « consommateur de la charité », exprimant une demande de soin spécifique et pouvant, à tout moment, retrouver une position économique stable. Acteur de la nouvelle politique d�assistance du pouvoir royal, les docteurs régents cherchent à dominer ce « marché de la charité », dont l�implantation paroissiale tend progressivement à s�élargir au Royaume.
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