Depuis 2000, le gouvernement burkinabé a adopté une réforme du système de gestion des infrastructures hydrauliques d'alimentation en eau potable en milieux rural et semi-urbain. Les nouveaux cadres prescrits dans ce contexte visent notamment à institutionnaliser la responsabilisation des usager-e-s à travers des AUE (Associations d'usagers de l'eau). Le modèle de mixité dans la composition des AUE et, plus encore, la règle paritaire sont présentés comme des principes qui limiteraient l'exclusion des femmes de ce nouvel espace social et politique et leur permettraient d'accéder légitimement à des fonctions de décision. Cet article montre que ces principes se heurtent aux normes de genre, les femmes restant cantonnées à des rôles subalternes.
© 2001-2024 Fundación Dialnet · Todos los derechos reservados