Cet article se propose de saisir une fraction de ce « populaire contemporain » (Collovald et Schwartz, 2006) à partir d'un type d'habitat spécifique, la copropriété dégradée en grand ensemble. Ce type d'habitat concentre une catégorie de population relativement homogène qui partage à la fois des caractéristiques socio-économiques et une expérience vecue similaire. L'analyse des parcours résidentiels des locataires de trois copropriétés degradées marseillaises datant des annees 1950-1960 permet de montrer comment « habiter » ce type d'habitat représente une rare opportunité d'accéder au logement pour certaines fractions des classes populaires, mais entraine de fortes contraintes contribuant à accentuer leur précarité. Il s'agit ainsi de montrer que meme des copropriétés construites après la Seconde Guerre mondiale peuvent devenir un nouvel habitat social de fait.
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