Mustapha Jouili, Ismahen Kahouli, Mohamed Elloumi
Depuis août 1986, le gouvernement tunisien a adopté un programme d’ajustement structurel comprenant un vaste arsenal de réformes économiques, toutes de facture libérale, qui ont radicalement changé les conditions de production et de reproduction des exploitations agricoles familiales. Un processus de différenciation-exclusion est désormais à l’œuvre, avec comme conséquence une tendance à la marginalisation, voire à la destruction, de la petite agriculture familiale. Les changements intervenus dans la politique d’irrigation et dans l’accès au foncier sont, en grande partie, responsables de ce processus. C’est notamment le cas dans la région de Sidi Bouzid, où la libéralisation de l’accès à l’eau et au foncier a accru la pression sur les ressources et entraîné des phénomènes de concurrence entre les exploitations, conduisant les moins performantes d’entre elles à abandonner la pratique de l’irrigation.
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