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Resumen de Pourquoi « rester POUR quelque temps » est-il susceptible de poser un problème d'acceptabilité ?

Badreddine Hamma, Houda Ounis, Belinda Lavieu, Céline Vaguer, Ichraf Khammari

  • Certains étrangers produisent des énoncés comme Je reste en France pour six mois combinant la préposition pour avec le verbe d'" état " rester pour exprimer un certain rapport de " durée ". Toutefois, si ce type de constructions peut paraître tout à fait acceptable par certains francophones natifs, d'autres, au contraire le trouvent douteux, mais sans grande conviction. Un tel constat est pour le moins intriguant et incite à mener une étude méticuleuse sur ces constructions afin de comprendre et d'expliquer ce sentiment d'incertitude. Il y a, selon nous, deux phénomènes linguistiques qui permettent de justifier ce constat. Le premier a trait à une incompatibilité distributionnelle constatée dans ce type d'exemples : le fait que la préposition pour n'engage pas la borne finale dans l'expression de la " durée " se trouve en conflit avec, à la fois, les compléments spécifiés par des quantifieurs " numéraux ", de type deux, trois, cinq (mois), etc. et avec l'emploi du verbe rester qui implique, lui, que cette durée est " illimitée ". Un tel emploi est plus approprié avec la préposition pendant, qui introduit un intervalle objectif parcouru du début jusqu'à la fin. Quant au deuxième, il correspond à une probable confusion dans la tête des locuteurs selon laquelle on assimile d'un côté pour et pendant et de l'autre être et rester, alors qu'ils sont linguistiquement très différents, ce qui entraîne ce flottement dans les jugements. Nos hypothèses sont étayées et confirmées par le recours à un important corpus et à une multitude de tests linguistiques.


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