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La "taqiyya" et le jeûne du Ramadan: quelques réflexions ismaéliennes sur le sens ésotérique de la charia

  • Autores: Daniel de Smet
  • Localización: Al-qantara: Revista de estudios árabes, ISSN 0211-3589, Vol. 34, Fasc. 2, 2013, págs. 357-386
  • Idioma: francés
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  • Resumen
    • English

      This article explores the concepts of taqiyya and kitman as they were developed by Isma,ili authors of the 10th and 11th centuries. In the present « cycle of occultation » « true knowledge » is veiled under the wordings of revealed texts and laws. Only the imams and their disciples have access to this knowledge, but they are supposed to keep it secret. This obligation of secrecy is part of the oath of allegiance that every Isma,ili has to take prior to his initiation. But even the imams were forced to act with care and in secret. At certain moments, they had to go into occultation (satr, istitar), hiding their true identity and their abode. The practice of taqiyya and kitman is presented as the hidden sense of the Qur�anic prescriptions about fasting during Ramadan.

      Breaking the fast illegally means transgressing the rules of taqiyya, whereas �id al-fitr symbolizes the final abolition of taqiyya. Fatimid authors interpret the rise of �Abd Allah al- Mahdi and the foundation of the Fatimid state in Ifriqiya as a sign announcing �id al-fitr, which will occur with the advent of the Qa�im on the day of the Great Resurrection. By opening a new « cycle of manifestation » he will abrogate all exoteric religions and laws.

      Knowledge will be directly accessible, without zahir nor batin. Hence, there will be no longer a need to observe taqiyya or kitman. As Isma,ilism is a messianic movement with strong political aims, it makes no sense to distinguish prudential and esoteric aspects of secrecy in its theory of taqiyya

    • français

      En cet article nous analysons les notions de taqiyya et kitman telles qu�elles ont été élaborées par des auteurs ismaéliens des 10e et 11e siècles. Tout au long du présent « cycle d�occultation », la « science véritable » est voilée sous la lettre des textes révélés et des lois qui en découlent. Seuls les imams et leurs disciples ont accès à cette science, mais ils n�ont pas le droit de la divulguer au tout venant.

      Cette obligation de garder le secret fait partie du sermon d�allégeance que chaque Ismaélien doit prêter avant le début de son initiation.

      Mais même les imams ont été forcés d�agir avec prudence et en secret. À certains moments, ils ont été obligés d�entrer en occultation (satr, istitar), en cachant leur véritable identité et leur lieu de résidence. Cette pratique de taqiyya et kitman est présentée comme le sens caché des prescriptions coraniques relatives au jeûne du Ramadan. La rupture illicite du jeûne signifie la transgression des règles de la taqiyya, tandis que le �id alfitr symbolise l�abolition finale de l�obligation de la taqiyya. Les auteurs fatimides interprètent l�avènement de �Abd Allah al-Mahdi et la fondation de l�état fatimide en Ifriqiya comme un signe annonçant le �id al-fitr, qui aura lieu avec l�apparition du Qa�im lors de la Grande Résurrection. En ouvrant un nouveau « cycle de manifestation », il abrogera toutes les religions et les lois exotériques. La science sera alors directement accessible, sans zahir ni batin. Par conséquent, il ne sera plus nécessaire d�observer la taqiyya et le kitman. L�ismaélisme étant un mouvement messianique avec des objectifs éminemment politiques, il n�y a pas lieu de dissocier l�aspect sécuritaire de l�aspect ésotérique dans sa théorie de la taqiyya


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