Etabli à partir de fonds conservés par le Service historique de la Défense, cet article porte sur l’engagement de troupes nord-africaines et coloniales dans le Sud-ouest de la France au cours des mois suivant la Libération en 1944-1945. La perception gouvernementale de cette région libérée sans l’intervention de troupes régulières conduit cet engagement à répondre davantage à des fins sécuritaires qu’à un besoin militaire vis-à-vis des garnisons allemandes restées sur le littoral atlantique. Cet engagement de troupes nord-africaines et coloniales, y compris des bataillons formés avec d’anciens prisonniers de guerre détenus sur place depuis 1940, donne également lieu à l’expression de revendications identitaires de la part d’officiers issus des Forces françaises de l’intérieur, des rangs de la France libre ou de l’ex-Armée d’Afrique restée fidèle au gouvernement de Vichy en 1940-1942.
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