Universal Health Coverage (UHC), is defined by the World Health Organization (WHO) as “ensuring that all people can use the promotive, preventive, curative and rehabilitative health services they need, of sufficient quality to be effective, while also ensuring that the use of these services does not expose the user to financial hardship”. In a Sociology of Public Action perspective, then, UHC appears as a benchmark for public policies, or as a framework for progress. The first part of this paper outlines the institutional path of this benchmark, as the product of an evolution in the way of thinking about public health issues at the international level. The second part presents the pathways “towards UHC” of three countries that we selected on the basis of our research experience, and highlights three types of linkages between stakeholders: “statist”, “negociated market” and “subsidiarity-based”. Finally, we discuss some of the issues around implementation of the UHC benchmark, mainly the issue of control and regulation, by national public policies, of the commodification of health care, and the political aspect of cost and risk pooling.
Dans la définition qu’en donne l’OMS, « la couverture sanitaire universelle (CSU) consiste à veiller à ce que l’ensemble de la population ait accès aux services préventifs, curatifs, de réadaptation et de promotion de la santé dont elle a besoin et à ce que ces services soient de qualité suffisante pour être efficaces, sans que leur coût n’entraîne des difficultés financières pour les usagers ». Dans une perspective de sociologie de l’action publique, la CSU se définit alors comme un référentiel de politique publique, un référentiel d’objectif. La première partie de cet article retrace la trajectoire institutionnelle de ce référentiel, produit d’une évolution dans la manière de penser les problèmes de santé publique au niveau international. La seconde partie présente les parcours « vers la CSU » de trois pays, sélectionnés à partir de nos expériences de recherche, et met en lumière trois types d’articulations entre acteurs impliqués : « étatiste », « de marché négocié » et « subsidiariste ». Enfin, nous discutons certains enjeux de la mise en oeuvre du référentiel de CSU, et tout particulièrement les modes de contrôle et de régulation par les politiques publiques nationales du niveau de marchandisation de la santé, et le caractère politique de la mutualisation des coûts et des risques.
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