Les correspondances envoyées aux organismes hlm sont souvent considérées comme une pratique individuelle soumise aux impératifs bureaucratiques. Pourtant, elles constituent le terrain d'un rapport de forces tout particulier. Au-delà d'une simple relation locataires-bailleur, ces correspondances nous révèlent une intense relation à l'État. Qu'il s'agisse d'un droit revendiqué, d'une clause d'un contrat non respectée ou d'une situation illégale mais légitime, le droit est sans cesse utilisé pour accéder à une protection cautionnée par l'État. Entre idées morales et catégories juridiques, ce droit indigène force les décisions de l'organisme hlm. Cet article s'appuie principalement sur l'analyse des dossiers des locataires d'une cité d'habitat social de Seine-Saint-Denis (93) et sur l'ensemble des matériaux collectés lors d'une enquête dans l'office hlm gestionnaire
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