Quinze ans après une première réforme agraire liée à la fin de l’apartheid, le secteur agricole sud-africain connaît une restructuration caractérisée par l’apparition de nouveaux modèles de production et de financement. Ces nouveaux modèles résultent de l’engagement plus soutenu d’une catégorie d’acteurs étrangers au secteur agricole traditionnel (banques commerciales, entreprises d’ingénierie agricole, sociétés de gestion d’actifs, fonds d’investissement) qui souhaitent diversifier leurs portefeuilles d’activité. Un nouveau paradigme de développement s’impose : on entre dans une dynamique de capitalisation et d’industrialisation. Après avoir présenté de façon synthétique les logiques de ces nouveaux investisseurs, cet article étudie les effets de ces restructurations sur la concentration et la dualisation du secteur agricole, la sécurité et la souveraineté alimentaires, la perte du statut de l’agriculteur.
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