L�enseignement du théâtre espagnol dit « classique » à nos étudiants, souvent futurs enseignants, est confronté à une double difficulté : les étudiants ont du mal à appréhender le genre théâtral et ils ont une nette appréhension face à la littérature qu�ils qualifient de « classique ».
Après une analyse de ces difficultés (linguistiques, culturelles au sens large du terme), je ferai ici des propositions de remédiations : j�envisagerai dans un premier temps la méthodologie de l�analyse du texte théâtral, une approche qui fait du dialogue de théâtre un texte « en espace » ; dans un second temps, pour dégager l�intérêt de son enseignement, je m�appuierai sur la modernité du théâtre classique qui, pour nous, enseignants, est une évidence, mais n�apparaît pas avec autant de netteté chez les étudiants. Je montrerai l�intérêt de l�analyse de la métrique pour dégager précisément cette modernité. Je n�oublie pas que nos étudiants sont pour la plupart de futurs enseignants et que plus grande sera leur familiarité avec le texte théâtral, et notamment le théâtre du Siècle d�Or, plus large sera le spectre de leurs pratiques en tant qu�enseignants.
Je m�appuierai sur un corpus composé strictement de pièces de Lope de Vega, comédies et tragi-comédies, parce que ce théâtre est souvent considéré comme le plus « national », ce qui tendrait à signifier que son accès est rendu difficile par son manque d�universalité. Les pièces seront aussi bien des textes connus (Fuenteovejuna ou El castigo sin venganza par exemple) que des textes peu connus du grand public (La discreta enamorada).
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