Pierre Muller, Pauline Ravinet
Le processus de Bologne, ou processus de coordination européenne des politiques d�enseignement supérieur développé en dehors des instances communautaires, montre que la résistance initiale à l�UE peut paradoxalement être motrice dans la construction d�un espace européen d�action publique. Cet article analyse l�ambiguïté de cette résistance. Elle a en effet permis le lancement rapide d�un processus puissant dans un domaine où l�UE n�a pas compétence. Mais ce processus a ensuite pu s�institutionnaliser parce qu�il mobilisait des ressources engagées par la Commission, et surtout parce que ses objectifs étaient compatibles avec la matrice de l�économie et la société de la connaissance, promue et diffusée par l�UE depuis les années 1990.
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