In the twentieth century the question of political amnesty called into question the relations between memory, justice and reconciliation. This complex set of relations has been admirably discussed by Jürgen Habermas and Paul Ricoeur, who focus on the links between justice and pardonning. Habermas attempts to go beyond such a choice by conceiving of a political culture based on a critical relation to history. A polity tending towards reconciliation must deal with rhetorical excesses, but this element of irreconcilability can be limited by a universal definition of the irreconcila
L'amnistie pose au XXe siècle la question des liens entre mémoire, justice et réconciliation. Ce nexus est mis en jeu de manière exemplaire par la querelle des Historiens allemands telle qu'elle est traitée par Jürgen Habermas et Paul Ric¿ur. Les deux rhétoriques de la réconciliation de la Cité divisée par l'éradication de la haine et de la vengeance, grâce à la médiation de l'oubli ou grâce à la médiation de la mémoire posent l'une et l'autre la question des rap-ports entre justice et pardon. Jürgen Habermas tente de dépasser cette alternative en construisant une culture politique fondée sur un rapport critique à l'histoire. Aux marges des institutions de clémence se profile une rhétorique de l'excès. Une cité qui se réconcilie ne le fait pas sans reste. Mais cet irréconcilié n'a pas à se produire d'après une définition intangible et universelle de l'irréconciliable.
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