Taking as a starting point the hegemonic place occupied by the concepts of rent and rentier state in the social sciences and humanities literature on Algeria, this article re-examines the process that led to the predominance of hydrocarbons in the Algerian economy and the Algerian state. This grip by hydrocarbons on the economy and the state has intensified since 1992 with the brutal interruption of the reform intended to legalise the market through a legitimation of the institutions, which led to an opening of the political field. It shows how an illegitimate power can lead to the informalization of economic activity as a result of its dissolving effect on law and legality, eventually making it appear that the rent and the rentier state are the only realities. It indicates that the way to escape from this situation and move forward towards a rehabilitation of the economy and the institutions is through the ballot box and the forging of a new legitimacy.
Partant du constat de l'hégémonie des concepts de rente et d'État rentier dans la littérature en sciences sociales et humaines sur l'Algérie, cet article revient sur le processus qui a mené à la domination des hydrocarbures sur l'économie et l'État algériens. Cette emprise s'est intensifiée depuis 1992, lorsque la réforme visant à légaliser le marché par un processus de légitimation des institutions ayant conduit à une ouverture du champ politique fut brutalement interrompue. Il montre comment un pouvoir illégitime, par son effet dissolvant du droit et de la légalité, pousse à l'informalisation de l'activité économique, pour ne laisser finalement apparaître comme seule réalité que la rente et l'État rentier. Il indique que le chemin pour en sortir et aller vers la réhabilitation de l'économie et des institutions passe par un acte fondant dans les urnes une nouvelle légitimité
© 2001-2024 Fundación Dialnet · Todos los derechos reservados