D’une élection présidentielle à l’autre, Jean-Marie Le Pen recule de 6 points et perd un million d’électeurs. Le Panel électoral français (2007) montre que cet électorat se distingue toujours par son tropisme droitier, son attitude ethnocentrique autoritaire. Mais plus du quart des électeurs de Le Pen en 2002 lui ont préféré Nicolas Sarkozy en 2007, parce qu’il leur semblait avoir l’étoffe d’un président et plus de chances d’être élu. Le FN perd plus chez les indépendants et chez les employés que chez les ouvriers, qui forment aujourd’hui près de la moitié de sa base électorale. Son recul montre que la progression des partis d’extrême droite n’est pas inéluctable et que les facteurs de l’offre politique sont déterminants.
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