Face à la thèse d’une homogénéisation des modèles de conduite dans l’Assemblée de Strasbourg sous les effets conjugués de la professionnalisation et de la socialisation parlementaires, cet article défend l’idée d’une irréductible pluralité des pratiques de représentation des eurodéputés. Une sociologie des rôles est mobilisée pour rendre compte de la cohérence et de la stabilité des divers modes d’exercice du mandat européen. À partir de données quantitatives et d’entretiens avec des élus de la 5e législature (1999-2004), cinq types idéaux de rôles parlementaires sont identifiés : l’animateur, le spécialiste, l’intermédiaire, le contestataire et le dilettante. Cette multiplicité des types de rôle peut s’interpréter comme étant le résultat des apories et contradictions de la représentation à l’échelle européenne.
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