En 1875, les autorités urbaines de Bruxelles rédigèrent un rapport concernant l'opinion publique hostile face aux échoppes mobiles, lors de la rédaction d¿un règlement sur le colportage. Les autorités conclurent que maintes villes européennes, confrontées au danger supposé de désordre de l'espace public, lançaient une politique répressive vis-à-vis du commerce ambulant. L'article vise à analyser le processus de décision sociopolitique concernant le commerce ambulant à Bruxelles au XIXe siècle, en étudiant les lois, les intentions et les effets sur les marchands ambulants. Sur la base des archives policières et de documents administratifs (notamment le Bulletin communal de la Ville de Bruxelles), l'article se propose d'explorer les questions suivantes : Quelles furent les mesures prises afin ou non d'abolir ou prohiber le commerce ambulant ? Quels en furent les motifs ? La politique sociale fut-elle efficace ? La politique changea-t-elle au cours du XIXe siècle ? Finalement, l'article tente de comprendre si l'idée d'un espace public net et ordonné, dans lequel les marchands ambulants n'avaient pas leur place, guida les autorités urbaines de Bruxelles.
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