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L'orateur romain chantait-il ?

  • Autores: Marie Formarier
  • Localización: Synergies Espagne, ISSN 1961-9359, Nº. 4, 2011 (Ejemplar dedicado a: Confluences musicales et mobilités musico-linguistiques), págs. 25-34
  • Idioma: francés
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  • Resumen
    • español

      Desde la introducción de su « Institution Oratoire », Quintiliano destaca la importancia, para el futuro orador, de dominar la técnica musical. Esta, desarrollada en la antigüa Grecia desde Platon y Aristoxenes, y trasmitida luego a Roma, define los intervalos melódicos y rítmicos, y también el �carácter" de ese modo o de ese ritmo, asi como el abanico de las emociones que ese carácter podría producir en el auditorio. En consecuencia, si la retórica latina desde Cicéron está ligada a la tradición musical, es debido tanto al empleo de entonaciones vocales y de ritmos como a su voluntad de encantar a través de esta música. A partir de ahí se entiende toda la dificultad del orador romano para desmarcarse del músico. Esta paradoja fundamental de la elocuencia latina nos incita a reflexionar sobre cómo el orador romano, utilizando las mismas herramientas que el músico, puede diferenciarse de éste, y sobre cuál(es) es(son) la(s) diferencia(s) entre la declamación del forum y el canto? El análisis textual demuestra que existe una distorsión entre la teoría y la práctica oratorias. El orador ideal, a la vez que explota los recursos musicales, no debe cantar. Esta confusión, frecuente en la época de Quintiliano, correlaciona probablemente con la evolución del arte oratorio, que parece más un espectáculo que un acto político.

    • English

      In the very beginning of his treatise Institutio Oratoria, Quintilian points out how important it is for the future orator to master music. Music was first theorised in Ancient Greece by Plato and Aristoxenus and was then transmitted in Rome. Musical principles defined melodic and rhythmic intervals, but also the « character » of each mode and rhythm and the panel of emotions this character was supposed to stir up. Thus, Latin rhetoric, like music, employed vocal intonations and rhythms so as to charm the hearers. Therefore, it was very difficult for an orator not to be a musician. In this paper, I address this fundamental paradox: how could Roman orators use the same tools as musicians and express, at the same time, their specificity? To what extent was speech different from song? According to my analysis, there was a gap between oratory theory and practice. The perfect orator must use musical tools but must not sing. In reality, speech was very close to song. This confusion often occurred in Quintilian�s times, and was probably linked to the changing status of discourse, which was then an entertainment more than a political act.

    • français

      Dès l'introduction de son Institution Oratoire, Quintilien souligne l'importance, pour le futur orateur, de maîtriser la technique musicale. Celle-ci, développée dans la Grèce antique depuis Platon et Aristoxène, et transmise ensuite à Rome, définit les intervalles mélodiques et rythmiques, mais aussi le « caractère » de tel mode ou de tel rythme, ainsi que l'éventail d'émotions que ce caractère est susceptible de procurer chez l'auditoire. Par conséquent, si la rhétorique latine depuis Cicéron se réclame de la tradition musicale, c¿est autant pour son emploi des intonations vocales et des rythmes que pour sa volonté de charmer par cette musique. On comprend dès lors toute la difficulté pour l'orateur romain de se démarquer du musicien. Ce paradoxe fondamental pour l'éloquence latine incite à réfléchir sur les façons dont l'orateur romain, tout en usant des mêmes outils que le musicien, affirme sa spécificité et sur les différences entre la parole déclamée du forum et la parole chantée. L'analyse textuelle montre qu¿il existe une distorsion entre la théorie et la pratique oratoires. L'orateur idéal, tout en exploitant les ressources musicales, ne doit pas chanter ; mais dans la réalité, l'éloquence tend bien à se rapprocher du chant. Cette confusion, fréquente à l'époque de Quintilien, est probablement corrélée à l'évolution du statut de l'art oratoire, qui s'apparente plus à un spectacle qu'à un acte politique.


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