Les premiers projets de quartiers présentés comme « durables » apparaissent dans les pays de la rive sud de la Méditerranée (particulièrement au Maroc, en Tunisie et en Égypte) dans un contexte ambivalent : d'un côté, une gouvernance malaisée et la prégnance du néolibéralisme ; d'un autre côté, le démarrage timide, mais réel, de politiques urbaines dites de « développement durable ». L'article montrera qu'un spectre assez large d'acteurs (privés, publics et même ONG), venant avec des intérêts très divers, se mobilise depuis peu sur les projets de « quartiers durables ». Trois études de cas mettront au jour un changement qui ouvre une période de relative indétermination liée aux incertitudes quant à la capacité à fédérer les initiatives, à articuler des politiques et à surmonter les blocages liés à la mise en oeuvre. Des convergences et des divergences apparaîtront avec le modèle nord-européen considéré comme le berceau de l'urbanisme « durable ».
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