Regional exchange is necessary to local Saharan economies. With changing economic circumstances, other kinds of trade, trans-Saharan and trans-regional, draw on this regional economic infrastructure. To the labour, tea, cotton and sugar traded within and across the Sahara in the 19th century were hence added, during the 20th century, manufactured goods from subsidized North African factories, and then illegal merchandise, such as smuggled cigarettes, stolen cars, guns and drugs. These latter however only represent a small proportion of local trade, and their conveyance necessarily relies on longstanding family networks that are decentralized, flexible and partly vulnerable to outside interference. Now as in the past, it is this ability to draw on regional infrastructures while staying abreast of larger economic developments that make it possible to succeed on the ground.
Les échanges régionaux sont nécessaires aux économies locales sahariennes. Au gré de la conjoncture, ces échanges et les réseaux qui les sous-tendent ont toujours servi de relais à d’autres courants commerciaux : transsahariens et transrégionaux. À la main-d’œuvre, au thé, au coton ou au sucre convoyés vers et à travers le Sahara au xixe siècle se sont ainsi ajoutés, au cours du xxe siècle, des produits manufacturés provenant des usines subventionnées du Maghreb, puis des marchandises illicites, comme des cigarettes de contrebande, des voitures volées, des armes et de la drogue. Or ces trafics ne représentent qu’une partie minime des échanges sur le terrain et s’inscrivent nécessairement dans des structures familiales plus anciennes, décentralisées, flexibles et pour partie vulnérables aux interventions extérieures. Aujourd’hui comme par le passé, c’est avant tout la capacité à se baser sur ces structures régionales, tout en s’adaptant à la conjoncture, qui permet de réussir.
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