Caractérisée par des descriptions détaillées, la première partie du Roman de la Rose écrite par Guillaume de Lorris contient bien des appels aux sens qui guident le narrateur dans le jardin rêvé. Les impressions visuelles, acoustiques et olfactives le mènent jusqu'à la rose dont il s'éprend subitement, désirant ardemment toucher le bouton de rose aimé. Aussi les perceptions sensorielles servent-elles non seulement à décrire le lieu allégorique, mais en outre à structurer la narration grâce à une gradation de sens jouant sur la dichotomie entre la distance et la proximité, sur l'intensité de l'impression sensorielle et finalement sur la subjectivité croissante des impressions perçues.
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