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Resumen de Schistes lustrés from Corsica to Hungary: back to the original sediments and tentative dating of partly azoic metasediments

Marcel Lemoine

  • English

    The Alpine and Corsican Schistes lustrés (SL) are nearly azoic Jurassic-Cretaceous metasediments often associated with ophiolites. They are derived from both the vanished Valais (N-Penninic) and Piemont-Ligurian (S-Penninic) oceans and from their continental margins.

    Their age is generally poorly known. Because of fossils discovered by Alb. Heim and by S. Franchi at the beginning of the 20th century, they were believed for a long time to be mostly Liassic in age. We know now that the major part of the SL is Cretaceous.

    Deep-sea sediments, and particularly the SL, are made up of a hemipelagic-pelagic background (HPB) associated with detrital components of local or distant origin. The nature of the HPB, mostly conditioned by Tethyan and worldwide events, is of great help as an at least rough stratigraphic marker ; in contrast, detrital material is not a reliable marker because it may occur at different times in different places. The HPB exhibits several successive, 10 to 40 m.y. long episodes which are either predominantly argillaceous (A) or calcareous (C). During the deposition of the Juras-sic-Cretaceous SL, seven episodes can be distinguished : C1, calcareous Liassic ; A1, marly Upper Liassic ; C2, calcareous latest Liassic and early Dogger ; A2, shaly or radiolaritic late Dogger-early Malm ; C3, calcareous late Malm ; A3 shaly or marly early Cretaceous ; C4 calcareous late Cretaceous. They can be recognized, each one by its prevailing lithology, and all together by their succession in order from C1 to C4. Nearly all of these subdivisions are here and there dated by rare fossils, which allow for a rough dating of the numerous azoic SL series.

    As they exhibit very different lithologies, from pelagic calcareous oozes to Black Shales and various kinds of flysch and other mass flow deposits, the SL cannot be considered as a specific, well-defined facies : they are not characteristic for a particular stage of the geodynamic evolution of the Alps.

    Finally, a possible influence of worldwide events is suggested. First, the role of the depth of the CCD, governed by early late Jurassic and early late Cretaceous biotic recoveries. Secondly, the correlation with first order eustatic events : transgressions on platforms seem to be roughly coeval with A episodes in the deep sea, regressions with C episodes.

  • français

    Les Schistes Lustrés (SL) corses et alpins sont des métasédiments jurassico-crétacés en grande partie asso-ciés à des ophiolites, issus des océans Valaisan (Nord-Pennique) et Liguro-Piémontais (Sud-Pennique) et de leurs mar-ges continentales.

    Age des SL. Faute de fossiles en nombre suffisant, il est assez mal connu. Les premières découvertes de fossiles (gryphées, ammonites) par Alb. Heim et S. Franchi, ont conduit à y voir des sédiments surtout liasiques, alors qu'en réa-lité la plus grande masse des SL est d'âge crétacé.

    Fond hémipélagique-pélagique et apports détritiques. Remonter du méta-sédiment au sédiment originel est le plus souvent possible, malgré plissements et métamorphismes : on y reconnaît des calcaires, des calcschistes, des schistes sombres non calcaires ("Black Shales"), des flyschs variés. Le sédiment originel, généralement de mer profonde, comporte l'association d'un fond hémipélagique-pélagique (hemipelagic-pelagic background = HPB) et d'apports détritiques. La nature du HPB, principalement régie par l'évolution de la Téthys et même de l'océan mondial, peut servir de "marqueur" temporel. Les apports détritiques au contraire, dépendant d'événements locaux susceptibles de se repro-duire ici ou là et à différentes époques, ne peuvent pas être des marqueurs fiables.

    Dans le fond hémipélagique-pélagique, une succession d'épisodes à dominante argileuse (A) ou calcaire (C). Le HPB des séries jurassico-crétacées de mer profonde, et notamment de la majorité des SL, montre une succession d'épisodes de premier ordre d'une durée de 10 à 40 Ma : les uns à dominante argileuse (A), les autres à dominante calcaire (C). Du Lias à la fin du Crétacé, sept épisodes, C1 à C4 peuvent être distingués (fig. 4, 7, 8, 17).

    Ages approximatifs de ces épisodes. La nature lithologique de chacun de ces épisodes, et leur succession dans un ordre bien déterminé, permettent de construire une stratigraphie lithologique approximative, parfois perturbée par des apports détritiques (ex. : flyschs calcaires au lieu de calcaires ou calcschistes). Quelques fossiles et microfossiles, notamment dans des séries non métamorphiques ou peu métamorphiques, permettent de dater approximativement la plupart de ces épisodes, cela surtout dans le cas de sédiments de mer profonde, donc en exceptant le Lias inférieur qui est toujours de mer peu profonde : Lias inférieur calcaire (C1), Lias supérieur argileux (A1), Lias élevé et Dogger inférieur calcaires (C2), Dogger supérieur-Malm inférieur argileux et/ou radiolaritiques (A2), Malm supérieur calcaire (C3), Crétacé inférieur argileux ou marneux (A3), Crétacé supérieur calcaire (C4).

    Une étape dans l'évolution géodynamique de la chaîne ? Lithologiquement très variés, allant des calcaires néritiques ou pélagiques aux Black Shales et aux flyschs, les SL ne peuvent pas être considérés comme un "faciès" unique caractéristique d'une certaine étape dans l'évolution tectono-sédimentaire alpine.

    Corrélation avec des événements mondiaux, ou simple coïncidence ? On peut suggérer deux catégories de corrélations (fig. 16). Premièrement, après les grandes extinctions en masse de la fin du Permien et de la fin du Trias, les renaissances biologiques du plancton calcaire (début Jurassique supérieur, début Crétacé supérieur), qui ont une influence sur la profondeur de la CCD, semblent au moins approximativement coïncider avec le passage d'un épisode A à un épisode C. Par ailleurs, il semble y avoir une corrélation au moins approximative avec les événements eustatiques de premier ordre : lors des transgressions majeures sur les plateaux continentaux, la sédimentation océanique profonde est à dominante argileuse (épisode de type A) ; lors des grandes régressions majeures, elle est plutôt calcaire (C). Mais ce ne sont qu'hypothèses qui mériteraient un examen plus approfondi.


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