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Resumen de The Albian (Vraconnian)-Cenomanian boundary at the western Tethyan margins (Central Tunisia and southeastern France)

Francis Robaszynski, Francis Amédro, José María González Donoso, Dolores Linares

  • English

    Through the description and interpretation of the position of macro- and microfossils in several sections of the Albian-Cenomanian boundary in SE France and Central Tunisia, a comparison is made between the north and south margins of the Tethyan Ocean by using the occurrences of marker bioevents. For the planktonic foraminifera, the criterions applicable for the accurate determination of Thalmanninella globotruncanoides (SIGAL) -- the marker species for the base of the Cenomanian stage -- are discussed. The species Th. globotruncanoides and the intermediate forms with its ancestor Th. caroni (ION) are illustrated. For the ammonites, two subjects are new. Firstly, the species Stoliczkaia (Shumarinaia) africana PERVINQUIERE is illustrated since it is choosen as the indice of the uppermost zone of the Albian (Vraconnian). In northern Africa it replaces Arrhaphoceras (Praeschloenbachia) briacensis (SCHOLZ), the indice for northern Tethys, but restricted to the North European Province. Secondly, specimens of the two genera Graysonites and Utaturiceras -- first found in the basal Cenomanian of northern Africa -- are described and illustrated.

    To allow a comparison between north and south Mediterranean sections, respectively Mont Risou and Marcoule for the north and Tunisia for the south, the stratigraphical position of several proxies from planktonic foraminifera, calcareous nannofossils and ammonites are discussed. A widening of the comparison is proposed by taking into account distant regions such as Madagascar and northern California.

  • français

    Cinq points principaux sont l'objet de la présente contribution.

    - Les critères proposés pour la détermination correcte du foraminifère planctonique index de la base du Cénomanien : Thalmanninella globotruncanoides (SIGAL). L'espèce index a été proposée au symposium de Bruxelles en 1995 [Tröger and Kennedy, 1996], avec le mont Risou comme GSSP, ratifié en 2002 [in Ogg et al., 2004, p. 362]. Les rotaliporides sont abondants, tant dans les « Marnes bleues » du SE de la France (Téthys Nord) que dans les marnes Fahdène de Tunisie (Téthys Sud). Le groupe est subdivisé actuellement en trois genres : Pseudothalmanninella, Thalmanninella et Rotalipora [González-Donoso et al., 2007]. Dans le genre Thalmanninella, dès l'Albien supérieur, deux lignées morphologiques (biconvexe à spiroconvexe et ombilicoconvexe à cylindrique) se sont différenciées puisque des formes intermédiaires entre ces lignées sont très rares (figs 2 et 3). L'espèce Th. globotruncanoides (SIGAL) dérive de son ancêtre Th. caroni (ION). Chaque loge des individus de l'espèce globotruncanoides montre une carène périphérique très nette qui se divise en deux, délimitant une « anterior face » [Eicher, 1973] correspondant à une surface en forme de triangle allongé, bien visible à la partie antérieure de la dernière loge. A la face spirale, une branche de la carène donne une suture en relief entre des loges pétaloïdes tandis qu'à la face ombilicale, l'autre branche se joint au bourrelet périombilical et donne une suture arquée à sigmoïde en relief (ressemblant ainsi à celles d'une Globotruncana, d'où son nom), mais parfois moins saillante entre les dernières loges. Par ailleurs, quand le développement d'une loge cache la branche ombilicale de la loge précédente, la présence d'une « anterior face » sur la dernière loge est certainement le meilleur critère pour séparer Th. globotruncanoides des autres formes plus primitives, dont Th. caroni.

    L'espèce prédécesseur Th. caroni ressemble beaucoup à Th. globotruncanoides sauf qu'elle n'a pas d'« anterior face » sur les dernières loges et que les sutures à la face ombilicale sont en relief seulement entre les premières loges du dernier tour. Les sutures entre les dernières loges restent radiales et déprimées. On comprend ainsi que, dans une évolution anagénétique, des intermédiaires existent entre des stades successifs et qu'il ne soit pas toujours commode de tran-cher entre l'une et l'autre espèce. De telles observations laisseraient à penser que Th. globotruncanoides n'est pas une bonne espèce pour marquer la base de l'étage Cénomanien.

    Toutefois, ces constatations pourraient s'appliquer à beaucoup de limites d'étages marquées par la première occurrence d'un marqueur paléontologique sachant que chaque espèce représente aussi très généralement un stade dans une lignée évolutive, précédé de nombreuses formes intermédiaires.

    L'émergence de Th. globotruncanoides telle que définie ici a été notée dans les coupes de référence de la région de Kalaat Senan, en Tunisie centrale, en KZ 13,2, en SMA 92 (avec des formes intermédiaires entre Th. caroni et Th. globotruncanoides en SMA 87, indiquées " cf. globotruncanoides " dans la fig. 6) et au mont Risou (niveau -36).

    - Les zones d'ammonites autour de la limite Albien (Vraconnien)-Cénomanien dans la Téthys Sud. Six zones sont actuellement reconnues en Tunisie centrale, avec une limite Albien-Cénomanien se situant vers la base du tiers supérieur de la zone à Stoliczkaia (Shumarinaia.) africana, soit, du haut vers le bas :

    Mantelliceras cf. mantelli IZ (interval Zone) Graysonites cobbani TRZ (taxon-range Zone) Graysonites azregensis IZ Stoliczkaia (Shumarinaia) africana PRZ (partial-range Zone) Mortoniceras (Subschloenbachia) perinflatum TRZ Mortoniceras (Mortoniceras) fallax IZ.

    La zone à St. (Sh.) africana est ainsi définie entre les dernières M. (S.) perinflatum et les premières Graysonites, Hypoturrilites, Sciponoceras et Mantelliceras. Dans la Téthys méridionale, elle remplace la zone à Arrhaphoceras (Praeschloenbachia) briacensis (définie en Téthys septentrionle par Scholz en 1973 comme le même intervalle, sans Mortoniceras ni Cantabrigites) dont l'index est un hoplitidé absent en Téthys méridionale tandis que l'espèce africana est fréquente et largement distribuée. La partie supérieure de la zone est d'âge cénomanien basal par la présence de Th. globotruncanoides.

    - Les genres d'ammonites Graysonites et Utaturiceras. Ces ammonites n'avaient jamais été citées auparavant en Afrique du Nord dans les associations du Cénomanien inférieur alors que l'une ou l'autre sont connues du Texas aux Indes en passant par la Californie, le Mexique, le Brésil, l'Espagne, Madagascar et le Japon.

    - Les bioévénements à proximité de la limite Albien (Vraconnien)-Cénomanien. Entre la Téthys Nord (mont Risou) et la Téthys Sud (Tunisie, KZ), plusieurs bioévénements relatifs aux ammonites, foraminifères planctoniques et nannofossiles permettent de bien cerner cette limite comme le montre la dernière figure. A remarquer que le foraminifère planctonique Planomalina buxtorfi (GANDOLFI), considéré comme uniquement albien au mont Risou, a été trouvé jusque dans la deuxième zone d¿ammonite du Cénomanien inférieur en Tunisie, confirmant ainsi, par exemple, les observations de Sigal à Madagascar [in Collignon et al., 1979].

    - Le Vraconnien. De nombreuses coupes dans le monde montrent de fortes épaisseurs (allant jusqu'à 334 m à Marcoule) pour une entité comprenant trois zones d'ammonites dont les index sont les suivants : Mortoniceras (Mortoniceras) fallax à la base, puis Mortoniceras (Subschloenbachia) perinflatum et Stoliczkaia (Shumarinaia) africana vers le haut (dont l'extrême sommet est Cénomanien). Ces épaisseurs sont même parfois plus grandes que celles de l'Albien s.s. En outre, le Vraconnien coïncide avec un événement eustatique de 3ème ordre superposé à un pic de transgression de 2ème ordre au cours duquel des biotas marins se sont énormément développés et diversifiés (interprétation différente de celle de Jacquin et al. [1998, p. 405] qui considèrent que la régression eustatique fini-albienne s'effectue dès la zone à M.(M.) fallax alors que pour Amédro [2002, p. 42], la régression se marque vers le sommet de la zone à M.(S.) perinflatum). La durée du Vraconnien étant estimée à 2,4 Ma ± 0,2 [Fiet et al., 1998] la réhabilitation de l'étage permettrait aussi de réduire d'autant la durée d'un Albien excessivement long puisqu'il mesure actuellement près de 13 Ma.


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