This paper (as well the as the next two) presents some aspects of my current work on the origins of diary keeping in France in the XVIIIth century. Archaeological research in public and private archives is the only means to assess the nature and the extent of a practice that, except in very few cases, never led to being printed Here we plunge into the unpublished archives of a family of the enlightened bourgeoisie at the time of the French revolution, three generations (1781-1830) kept diaries :education diaries, engagement and marriage diaries(Cécile Coquebert de Montbret et Alexandre Brongniart), travel diaries, teenagers' diaries. These diaries were not necessarily secret, and were occasionally shown and exchanged. This could not be farther from the traditional image of the solitary and neurotic diarist, and when exploring these family diaries, we are offered a stimulating example of writing with a view to self improvement and sharing with others.
Cet article, comme les deux suivants, présente des éléments d'un travail en cours sur les origines de la pratique du journal personnel en France au XVIII siècle (1750-1815). Seule une recherche "archéologique" dans les archives publiques et privées permet d'accéder à la connaissance de pratiques qui n'ont jamais émergé, sauf rares exceptions, dans la sphère du livre. Voici une plongée dans les archives inédites d'une famille de bourgeois éclairés à l'époque de la Révolution : on verra sur trois générations, de 1781 à 1830, des "journaux d'éducation", des journaux intimes de fiançailles et de mariage (Cécile Coquebert de Montbret et Alexandre Brongniart), des journaux de voyage, des journaux d'adolescents ... Ces journaux n'étaient pas forcément secrets, ils s'échangeaient et se communiquaient à l'occasion. Au plus loin de l'image traditionnelle du diariste solitaire et névrosé, ce voyage dans les journaux d'une famille nous propose l'image tonique d'une écriture de partage et de progrès.
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