Dans le lamidat peul le plus puissant du Nord Cameroun : Rey Bouba, a été inauguré après 1996 un marquage foncier sur les limites litigieuses, dans une zone de cohabitation entre migrants et autochtones. Après huit années de bornage, conduites par un Projet, puis par un bureau d�étude (Terdel), le pouvoir traditionnel arrête le processus et fait arracher les bornes des négociations en cours. Le pouvoir traditionnel affirme par là sa primauté sur la terre. L�administration centrale est absente du foncier et le gouvernement accepte un retrait de l�État, négocié à Rey sur la base d�intérêts électoraux bien compris. Société civile et ONG sont inexistantes. Quant à la tutelle « technique », la Sodecoton, société para-étatique accusée d�être au service des migrants, elle n�est pas jugée suffisamment neutre en 2005. Aussi les officines de Développement en charge du foncier se trouventelles sans recours face aux seuls pouvoirs traditionnels. Toute négociation de sécurisation foncière semble alors devenir impossible.
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