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Resumen de Les imaginaires des corps dans la relation littéraire: Approche socio-imaginaire d'une corporéité partagée

Claude Fintz

  • français

    Loin de n'être qu'une thématique très diversifiée, le corps, cet espace interpersonnel tel qu'il est constitué dans l'échange littéraire et esthétique, fait de l'écriture et de la lecture le site d'un intense échange imaginaire. Du " corps " circule sans cesse sous la lettre, se dégageant ainsi de son inscription sociale. Le texte, ce corps " écrit ", dans son élaboration et sa réélaboration imaginaires, s'avère être le substitut du corps qui l'a produit, mais aussi une incitation à " faire corps " avec la communauté imaginaire qu'il institue - de même que l'on fait corps dans la langue, cet avatar mental de la corporéité qui fonde notre co-existence sociale. On envisagera en particulier les mythologies du corps, suscitées par le travail du texte, tant en production qu'en réception. Ainsi l'écriture, acte laborieux d'appropriation, et la lecture, acte de liberté et de résistance, donnent lieu à des variations anthropologiques très spécifiques, en lien avec les imaginaires du corps. Par ailleurs, l'oeuvre, cette corporéité imaginaire, une fois passée dans l'espace social où elle se met pleinement à " oeuvrer ", vit d'une vie autonome et ressuscite un nombre étonnant de mythèmes. Mais, dans la métabolisation que réalise le lecteur à partir de ce " corpus ", se retrouve l'ambiguïté des productions imaginaires : en effet, la communion, effectuée autour de la reconstitution d'un corps, peut s'inverser en un festin sacrificiel. Quoi qu'il en soit, au-delà de leurs innombrables figurations littéraires possibles, les imaginaires du corps, agissant simultanément dans l'oeuvre et dans l'espace social, constituent le révélateur et l'opérateur d'une négociation imaginaire collective, qui est l'oeuvre de l'oeuvre.

  • English

    Far from being simply a highly diversified theme, the body, as the interpersonal space produced by literary and aesthetic exchange, transforms writing and reading into the site of an intense imaginary exchange. Something of the "body" ceaselessly circulates beneath the letter, thus freeing itself from its social inscription. The text, the "written" body, turns out to be, in its imaginary elaboration and re-elaboration, the substitute for the body that produced it, as well as an incitation to "be as one" with the imaginary community it institutes - just as we are united in language, the mental avatar of the corporeity which founds our social coexistence. Most pertinent are the mythologies of the body elicited by the work of the text, both in production and in reception. Thus writing, a laborious endeavour of appropriation, and reading, an act of freedom and resistance, give rise to very specific anthropological variations, linked to the ways the body is imagined. Moreover, the work, once it has gone into the social space where it starts to really "do its work", lives an autonomous life and brings back to life an astonishing number of elementary myths. Nonetheless, when the reader "metabolises" this "corpus", the ambiguity of productions of the imagination emerges once again: isn't communion, realised around the reconstitution of a body, reversible into a sacrificial feast ? Be that as is may - the imaginaries of the body, beyond their innumerable possible literary figurations simultaneously affecting both the literary work and the social sphere, reveal and effect an imaginary collective negotiation: the work of the work.


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